Le Club d’Astronomie de Lyon Ampère organise depuis 1989, un cycle annuel de conférences tout public.
Ces événements permettent au public de tous âges de découvrir les dernières avancées en astronomie et en astrophysique, présentées par des scientifiques de la région. Des sujets variés sont abordés, allant des dernières missions spatiales aux mystères des trous noirs, en passant par l’histoire de l’astronomie et les grandes figures qui ont marqué cette discipline.
Parmi toutes ces conférences certaines ont été enregistrées et sont accessibles sur cette page (enregistrements réalisés par le Musée des Confluences ou par nos soins).
Retrouvez les informations sur le cycle de conférences en cours et la liste complète de nos conférences passées.

Les variations climatiques : l’effet des Hommes, de l’effet de serre, de la géologie et de l’astronomie
Décembre 2024
Pierre Thomas, Professeur émérite à l’ENS, planétologue au Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planètes, Environnement
Les variations climatiques : l’effet des Hommes, de l’effet de serre, de la géologie et de l’astronomie.
L’astronomie (diamètre et excentricité de l’orbite …), et l’effet de serre naturel que la géologie fait varier sont les deux principaux facteurs qui fixent le climat des planètes, dont la Terre. Sur Terre, un nouvel acteur intervient depuis un peu plus d’un siècle : l’Homme. Après avoir vu ce qu’est l’effet de serre, puis avoir quantifié les variations anthropiques du climat, nous verrons comment ces variations très rapides se surajoutent à des variations naturelles de même ampleur mais beaucoup plus lentes, variations naturelles causées par des variations de paramètres astronomiques et géologiques.
La toile cosmique
Décembre 2022
Roland Bacon, Directeur de Recherche au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon (CNRS, UCBL1, ENS-Lyon)
La structure filamentaire du gaz dans lequel se forment les galaxies, plus communément appelée la toile cosmique, est l’une des grandes prédictions du modèle du Big Bang et de la formation des galaxies. Les grands sondages de galaxies que nous menons depuis quelques années ainsi que les progrès des simulations numériques ont apporté de grands progrès dans la connaissance de la distribution à grande échelle des galaxies. Plus récemment, nous avons franchi une étape importante avec l’instrument MUSE en observant pour la première fois la distribution du gaz dans les filaments de la toile.
Je me propose dans cette conférence de faire le point sur notre connaissance de la toile cosmique et plus généralement sur la formation et l’évolution des galaxies depuis le Big Bang.
Le radio-télescope NOEMA : déchiffrer notre histoire cosmique du Big Bang à l’apparition de la vie
Novembre 2022
Romane Le Gal, Astrophysicienne à l’Institut de Radioastronomie Millimétrique (IRAM)
Comment est apparue la vie dans l’Univers ? Quelle est notre place dans l’Univers ? Sommes-nous uniques ? Comment fonctionne l’Univers ? Le plus puissant des radiotélescopes millimétriques de l’hémisphère nord, NOEMA, ayant atteint en septembre dernier ses pleines capacités, devrait nous permettre de lever le voile sur ces questions. S’appuyant sur plus de 30 ans d’expérience en radio-astronomie de l’IRAM (l’Institut de Radioastronomie Millimétrique) et sur l’héritage des radio-télescopes précédents, ce projet ambitieux devrait repousser les frontières de nos connaissances, en révélant l’Univers invisible des premières galaxies à la formation de systèmes planétaires potentiellement semblables au nôtre.
La nuit est belle, respectons-la !
Octobre 2022
Isabelle Vauglin, Chercheuse au Centre de Recherche en Astrophysique de Lyon (CNRS, UCBL1, ENS-Lyon)
L’augmentation de l’éclairage nocturne a entrainé au fil des années une intensification de la pollution lumineuse sur la majeure partie de notre planète. Progressivement, cette pollution a fait disparaitre la possibilité de voir le ciel étoilé dans toutes les zones urbaines.
Je présenterai l’événement « la nuit est belle ! », action ambitieuse que j’ai développée sur la région de Lyon et dont le but est de sensibiliser le plus grand nombre aux problèmes de la pollution lumineuse. Car, si elle rend quasi impossible l’observation du ciel la nuit, la pollution lumineuse a de multiples impacts négatifs dans d’autres domaines tels la biodiversité, la santé humaine et bien sûr la consommation d’énergie. Je montrerai qu’en plus de nous faire retrouver la beauté d’un ciel étoilé et de soulager les animaux nocturnes, réduire la pollution lumineuse est excellent pour faire des économies d’énergie!
Les échantillons de l’astéroïde Ryugu
Mars 2022
Lydie Bonal, Astronome-adjointe à l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble, rattachée à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble
La mission spatiale japonaise Hayabusa-2 a échantillonné à deux reprises la surface de l’astéroïde Ryugu en 2019. En décembre 2020, une masse totale de 5.4 g a été rapportée avec succès sur Terre. Ces morceaux de Ryugu sont depuis lors étudiés dans différents laboratoires au niveau international. Au cours de cette conférence, je propose de mettre en contexte cette mission spatiale pour en expliquer l’intérêt. J’illustrerai mes propos avec les premiers résultats obtenus.
Voir le ciel sous toutes ses couleurs : les spectrographes 3D
Février 2022
Alexandre Jeanneau, Ingénieur opticien et doctorant au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon (CRAL)
Depuis les montagnes ou l’espace, les télescopes géants capturent la lumière pour scruter des détails toujours plus fins et ténus. En analysant cette lumière, leurs instruments permettent aux astronomes d’étudier les propriétés physiques d’une multitude d’objets allant des planètes de notre système solaire jusqu’aux galaxies les plus lointaines.
Parmi eux, les spectrographes 3D peuvent être considérés comme des imageurs qui permettent de voir les objets du ciel dans toutes leurs couleurs simultanément : alors qu’un appareil photo décompose la lumière en rouge, vert et bleu, les spectrographes 3D distinguent plusieurs milliers de nuances. À l’occasion de cette conférence, nous suivrons la lumière à travers ces instruments pour comprendre leur fonctionnement, découvrir les technologies qu’ils renferment et les observations qu’ils rendent possibles.
Comment travaillent les « géologues martiens » d’après les exemples de Spirit, Opportunity et Curiosity.
Janvier 2022
Pierre Thomas, Professeur émérite, planétologue au Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planètes, Environnement
Un des buts principaux de la mission martienne Perseverance, c’est de collecter et de stocker 300g d’échantillons, qu’une mission future ramènera sur Terre dans le but d’analyses extra-fines, pour faire des datations, y rechercher d’éventuelles bio-signatures passées… Choisir « judicieusement » ces quelques grammes à ramener sera indispensable. Comment travaillent les géologues par robots interposés ? Nous verrons comment les géologues des missions Spirit, Opportunity et Curiosity ont observé les affleurements, reconstitué leur histoire géologique locale, déterminé la profondeur et la salinité d’anciens lacs, ainsi que la direction de leurs courants internes, étudié d’anciennes sources chaudes… De telles études sur place seront des préalables nécessaires à des prélèvements raisonnés.
La Voie Lactée vue par la mission spatiale Gaia
Décembre 2021
Carine Babusiaux, Astronome à l’institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG)
La mission spatiale européenne Gaia observe depuis 2014 deux milliards d’étoiles de la Voie lactée et mesure leurs positions, distances, mouvements et propriétés physiques avec une précision inégalée. Gaia apporte ainsi une moisson inédite d’informations sur notre Galaxie, permettant une étude détaillée de sa structure en trois dimensions, de sa cinématique, de son origine et de son évolution. Je présenterai comment Gaia nous fourni ces données et comment elles sont en train de révolutionner nos connaissances de la Voie lactée.
Aurores boréales et AMICal Sat
Novembre 2021
Mathieu Barthelemy, Professeur Université Grenoble Alpes (UGA), ancien directeur du Centre Spatial Universitaire de Grenoble (CSUG) et spécialiste de météorologie de l’espace
Les aurores polaires sont des émissions lumineuses se produisant à haute altitude (100-300 km) le long d’un ovale situé autour des pôles de la Terre. Elles sont la trace des effets de l’activité solaire sur la Terre et sont provoquées par les particules chargées émises par le vent solaire après un voyage complexe dans la magnétosphère. Au-delà de leur caractère spectaculaire, elles sont un bon moyen d’étudier les effets de cette activité solaire, effets qui peuvent fortement impacter nos systèmes technologiques (Réseaux électriques, communications, satellites, etc).
Depuis une dizaine d’années, une gamme de petits satellites les cubesats se sont développés autorisant la production de satellites à bas couts.
À partir de l’exemple d’un de ces satellites AMICal Sat en vol depuis 1 an, nous verrons comment étudier les effets néfastes de l’activité solaire via les aurores polaires en prenant le problème par le haut…
Les aventures martiennes de Perseverance et Ingenuity
Octobre 2021
Cathy Quantin-Nataf, Professeur (Université Claude Bernard Lyon1) au laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planètes, Environnement
En février 2021, le rover Persévérance de la mission NASA Mars2020 foulait le sol de Mars avec à son bord le premier drone martien : Ingénuity. L’objectif de cette mission est à la fois de collecter des échantillons qui seront ensuite expédiés sur Terre et de chercher de potentielles traces de vie fossile. Pourquoi cherche-t-on des traces de vie sur Mars ? Quel site d’atterrissage choisit-on dans cet objectif ? Nous verrons quelles ont été les péripéties de Persévérance et d’ingénuité depuis février 2021 entre exploits techniques, découvertes scientifiques et défis à relever.
Dessinons le grand atlas de l’Univers
Avril 2021
Johan Richard, Astronome au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon
La cartographie céleste est un outil essentiel aux astronomes pour étudier le ciel, elle a permis à l’être humain de forger une représentation du monde.
On en retrouve les prémices dans plusieurs civilisations depuis des temps très anciens, de l’Égypte à la Chine en passant par le Moyen-Orient. Elle a connu un âge d’or avec la publication des cartes et atlas entre le XVIe et le XIXe siècle. Après quoi les astronomes ont commencé à explorer une autre dimension avec la mesure des distances. Les grands relevés tridimensionnels d’étoiles et de galaxies sont maintenant au cœur de l’astrophysique moderne et nous renseignent sur la structure et l’évolution de l’Univers jusqu’aux distances les plus lointaines. Johan Richard retracera quelques-unes des grandes étapes qui ont jalonné l’histoire de la cartographie du ciel.
La science dans Marvel
Février 2021
Anthony Garcia, Docteur en astrophysique
Des superhéros qui volent ou se déplacent à la vitesse de la lumière, des magiciens qui se téléportent, des arbres extraterrestres qui dansent… À première vue, l’Univers Marvel et ses adaptations au cinéma semblent défier les lois de la physique. Pourtant qu’en est-il quand on y regarde de plus près ? À travers quelques exemples, j’essayerai de répondre à ces questions saupoudrées d’une bonne dose de pop culture.
La vie dans l’Univers
Octobre 2020
Matthieu Grau, Médiateur au Club d’Astronomie de Lyon Ampère
« Dans cette vaste question de la vie dans l’Univers, nous essaierons de répondre à la fameuse question : y-a-t’il de la vie ailleurs dans l’univers ? Et si oui où ? Comment ? Quand pourrions-nous commencer un éventuel échange de connaissance ?
En commençant par définir la vie sur Terre, nous ferons un survol des endroits propices à la vie dans notre système solaire, puis dans notre environnement stellaire proche puis lointain. Enfin nous aborderons cette question dans l’ensemble de l’univers. Équation de Drake et paradoxe de Fermi seront nos alliés pour tenter de comprendre la place de la vie dans l’Univers. »
La géologie de la Lune, 50 ans après Apollo 11
Octobre 2019
Pierre Tomas, Professeur émérite en planétologie à l’École Normale Supérieure de Lyon
Après avoir eu les faveurs des politiques et du public autour des années 1965-1970, la Lune est tombée dans l’oubli, sauf pour les scientifiques. Douze missions (inhabitées) ont été envoyées vers la Lune depuis la fin des missions Apollo. Que sait-on et que reste-t-il à découvrir sur la géologie de la Lune ? Nous nous pencherons sur ce qu’ont apporté ces missions lunaires, missions Apollo comme mission « post-Apollo » sur ses cratères d’impact, son volcanisme, sa tectonique, sa structure interne, son eau, son origine …
Comprendre l’origine des planètes lorsque l’on est une poignée d’astrophysiciens bloqués sur Terre
Mars 2018
Esther Taillifet, Post-doctorante au Centre de Recherche en Astrophysique de Lyon
En astrophysique, la nature des objets d’analyses ainsi que les échelles de temps et de distances impliquées ne permettent pas d’études directes. Impossible de prélever un échantillon d’étoile pour l’analyser en laboratoire, ou d’observer la formation d’une planète du début à la fin, ou encore de reproduire une collision de galaxies au sein des bâtiments du CNRS.
Dans le cas particulier de l’étude de la formation des planètes, les processus s’étendent sur plusieurs millions d’années et les systèmes observables les plus proches se trouvent à plusieurs centaines d’années lumières de la Terre. Comment étudier de tels phénomènes lorsque nous sommes une poignée d’êtres humains sur Terre pour une centaine d’années tout au plus avec toutes les contraintes qu’il en découle et notamment un nombre de ressources limités ? Nous répondrons à cette question en montrant de façon concrète comment les chercheurs mènent l’enquête. Nous verrons comment les obstacles liés à cette discipline peuvent être contournés et quelle démarche scientifique peut être mise en place compte tenus des différentes contraintes. Nous passerons en revue de ce qui est compris et de ce qui ne l’est pas dans la théorie de la formation planétaire et pourquoi. L’objectif de cette conférence est de rentrer en immersion dans la démarche de recherche en formation planétaire afin d’avoir une meilleure vision de ce qu’il se cache derrière les grandes découvertes Astrophysiques.
La mort des soleils rouges
Février 2018
Julien Lambert, Docteur en astrophysique
Les étoiles naissent, vivent, et finissent aussi par mourir en se transformant en étoiles rouges : géantes ou supergéantes rouges. La fin de ces monstres stellaire est à l’origine des plus majestueux et violent objet du ciel : nébuleuse planétaire, supernovæ, pulsar ou trou noir. Cependant, les mécanismes en jeux lors de cette phase finale résistent toujours à la compréhension des scientifiques.
Grâce aux derniers outils de l’astronomie moderne, que se soit les super-ordinateurs ou les plus gros télescopes du monde, les astrophysiciens commencent a élucider certaines des énigmes posées par ces soleils rouges.
Cette conférence sera un plongeon au cœur des étoiles, mais aussi a leur surface, là où réside l’une des clés de compréhension de leur fin de vie. Nous explorerons la mécanique de ces astres, tenterons de les imaginer et de comprendre pourquoi et comment elles finissent par mourir. Cette mort si fondamentale puisqu’elle ensemencera le milieu interstellaire de tous les éléments chimique synthétisés par les étoiles, atomes ou molécules, ceux-là même qui constituent aujourd’hui nos corps.
La Science au cinéma : ou comment repérer les aberrations dans les films
Janvier 2018
Arnaud Vericel, Doctorant au Centre de Recherche en Astrophysique de Lyon
Au cinéma, la science est souvent utilisée comme un puissant argument en faveur du scénario. Armageddon, Interstellar ou Gravity sont des exemples parmi d’autres de films dont les enjeux reposent entièrement sur la science qu’ils contiennent. Pourtant, l’énorme majorité des oeuvres de Science-Fiction (SF) utilisent la science de manière incohérente en négligeant, voir même en supprimant, des pans entiers de la physique. Dans cette conférence, je vous propose de découvrir les aberrations principales que l’on retrouve au cinéma d’hier et d’aujourd’hui. Nous nous pencherons également sur le cas de quelques films en particuliers, le tout dans le but de vous apprendre à dénicher ces erreurs dans votre prochaines séances de cinéma.
2004-2017, treize ans d’exploration du système de Saturne par Cassini Huygens
Décembre 2017
Pierre Thomas, Professeur en planétologie à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon
Partie de la Terre en 1997, arrivée autour de Saturne en 2004, la Sonde Cassini a effectué 293 orbites autour de Saturne avant de s’y « suicider » en septembre 2017, alors que Huygens se posait sur Titan en 2005. Les résultats scientifiques et même « esthétiques » de cette mission sont extraordinaires. Le globe gazeux de Saturne s’est avéré animé de vents et de tempêtes violentes, avec un étonnant tourbillon hexagonal au pôle nord. Les anneaux se sont révélés encore plus complexes que prévus, fruits d’interaction entre des poussières, une dizaines de gros satellites et des milliers de tous petits. Quant aux satellites, ils vont de mondes apparemment inertes et sans « histoire géologique » comme Mimas et Rhéa, à des mondes complexes et actifs avec des rivières et des lacs de méthane liquide sur Titan, avec des failles et des geysers actifs sur Encelade, geysers crachant de l’eau et de la matière organique, geysers provenant d’un océan liquide profond où règnent toutes les conditions pour qu’une vie y soit possible. Il ne reste plus qu’à y retourner pour savoir si une vie s’y est, ou non, développée.
La diversité des exoTerres
Octobre 2017
Alexandre Santerne, Chercheur au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille
L’exploration des planètes extrasolaires avec des instruments spatiaux tels que le télescope Kepler de la NASA a révélé une surprenante diversité, allant de planètes rocheuses super-massives à des mini-planètes gazeuses en passant par des mondes océans. Alors que certaines sont tempérées, d’autres sont tellement chauffées que leur température à la surface avoisinerait celle de petites étoiles. De Kepler-78 à TRAPPIST-1, en passant par Proxima b, je reviendrai sur les grandes découvertes de ces dernières années et présenterai le paysage des petits mondes extrasolaires dont leur incroyable diversité ne cesse de surprendre. Enfin, je présenterai un panel des principaux projets instrumentaux à venir qui permettront de continuer la révolution des exoplanètes.
SPHERE : chasseur d’exoplanètes !
Janvier 2017
Jean-Luc Beuzit, Directeur de Recherche CNRS, Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble
L’existence de plusieurs milliers de planètes en orbite autour d’étoiles autres que le Soleil a déjà été confirmée. La plupart d’entre elles ont été découvertes au moyen de méthodes indirectes reposant sur la détection des effets des planètes sur leurs étoiles hôtes (vitesses radiales, transits photométriques, etc.). A ce jour, seules quelques planètes ont été détectées par les images directes de l’émission de la planète à côté de celle de son étoile hôte. L’instrument SPHERE, offert à la communauté astrophysique depuis avril 2015 sur l’un des télescopes de 8 mètres de diamètre du VLT européen, a pour principal objectif de détecter et de caractériser, au moyen de l’imagerie directe, des exoplanètes géantes en orbite autour d’étoiles proches, ainsi que d’étudier les disques circumstellaires dans lesquels ces planètes se forment. Cela constitue un challenge de taille puisque de telles planètes se situent à proximité immédiate de leurs étoiles hôtes et sont caractérisées par une luminosité plusieurs millions de fois plus faible. Toute la conception de SPHERE a donc reposé sur la nécessité d’obtenir le contraste le plus élevé possible dans l’environnement immédiat de l’étoile, en combinant différentes techniques de pointe, telles que l’optique adaptative pour corriger les effets de la turbulence atmosphérique en temps réel, la coronographe pour bloquer la lumière en provenance de l’étoile centrale, ainsi que différentes procédures optimisées d’observation et de traitement des données. Nous présenterons le principe de la détection directe d’exoplanètes et de disques circumstellaires, décrirons l’instrument SPHERE et ses performances et passerons en revue quelques uns des tous premiers résultats astrophysique obtenus durant les deux premières années de fonctionnement de SPHERE sur le VLT.
A la découverte de Pluton et de Charon
Décembre 2016
Pierre Thomas, Professeur en planétologie à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon
Pluton a longtemps été le mal aimé du système solaire ; il a même été « rétrogradé » au rang de « planète naine » en 2006. Pluton et son satellite Charon ont été survolés une seule fois, le 14 juillet 2015 par la sonde New Horizons. Cette sonde a révélé deux mondes assez extraordinaires et à « géologie délirante », avec des plaines craquelées et piquetées de puits, avec des lacs d’azote gelé, avec des couchers de soleil bleus …
Naissance des planètes : mystère résolu !
Novembre 2016
Jean-François Gonzalez, Maître de conférences en Astrophysique au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1
Notre compréhension de la formation des planètes s’est construite sur l’observation de notre système solaire. Depuis la découverte de la première planète extra-solaire en 1995, on en connaît maintenant plusieurs milliers. Pour la plupart, les systèmes planétaires ainsi détectés sont très différents de notre propre système solaire et nous ont forcés à réexaminer notre vision de la formation des planètes. Durant cette conférence, Jean-François Gonzalez, chercheur au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, présentera les dernières découvertes sur la naissance des planètes et les progrès apportés par son équipe.
Vivre sur Mars
Octobre 2016
Lucie Poulet, Doctorante au CNES, CNRS – Institut Pascal Clermont-Ferrand
Comment les astronautes se nourriront lors des longues missions d’exploration dans le système solaire ? Et où trouveront-ils l’eau et l’oxygène nécessaire à leur survie ? Que feront-ils de leurs déchets ?
Autant de questions auxquelles Lucie Poulet est amenée à réfléchir pendant sa thèse à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. En particulier, c’est la croissance des plantes dans des environnements où la gravité est inférieure à la gravité terrestre qui l’occupe.
Après vous avoir présenté le projet européen de boucle fermée MELiSSA, entièrement basée sur des procédés biologiques tels que des bactéries, des algues et des plantes, qui pourrait permettre à des humains de survivre hors de la Terre, Lucie Poulet vous parlera des trois simulations martiennes auxquelles elle a participé. Dans ces missions là, les équipages vivent comme s’ils étaient sur Mars, en autarcie et sans communication avec l’extérieur, et les notions de recyclage, boucle fermée et production locale de nourriture prennent tout leur sens.
Mirages cosmiques : des télescopes naturels
Mars 2016
Johan Richard Astronome au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon – Observatoire de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1
L’Univers de toutes les couleurs
Février 2016
Emmanuel Pecontal, Astronome au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon – Observatoire de Lyon
La lumière est notre principal messager pour sonder l’Univers. Au cours des siècles, nombreux sont les résultats que les astronomes ont accumulés grâce à l’observation de la lumière émise par les étoiles, les gaz, les poussière et autres objets exotiques. Toutefois, notre oeil n’est capable de percevoir qu’une infime partie de la lumière émise. En découvrant cette part de la lumière qui nous est invisible, les scientifiques ont pu comprendre des phénomènes révolutionnant ainsi l’astronomie au XXe siècle. Explorons le panorama de l’Univers par le prisme de ces couleurs visible et « invisible ».
Des aurores de toutes les couleurs
Janvier 2016
Jean Lilensten, Chercheur à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble (IPAG), éditeur en chef de la revue « Space Weather and Space Climate »
Dans cette conférence, je montrerai la formation des aurores polaires, sur Terre et sur les autres planètes. Je montrerai d’où viennent leurs couleurs et ce qu’on peut tirer de cette information
Août 2014 – août 2015: un an d’exploration géologique de la comète Churyumov-Gerasimenko
Décembre 2015
Pierre Thomas, Professeur au Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planète, Environnement, École Normale Supérieure (ENS) de Lyon
Depuis août 2014, la sonde Rosetta est en orbite autour de la comète Churyumov-Gerasimenko, et le module Philae s’est posé à sa surface avec des problèmes que l’on espère non définitifs. Les résultats publiés (très préliminaires en décembre 2015) révèlent des surprises, comme l’absence de glace à la surface, la composition isotopique de la vapeur d’eau … Mais surtout, les caméras révèlent une morphologie extraordinaire, pour l’instant peu compréhensible, avec des avalanches et des éboulements alors que la gravité est quasi nulle, avec des dunes et autres figures éoliennes alors qu’il n’y a pas d’atmosphère, avec des dépôts en couches qui semblent s’être déposés au fond d’une mer (totalement impossible sur un si petit corps) … Une fois de plus, la nature se révèle avoir beaucoup plus d’imagination que les scientifiques.
Quel temps fait-il sur Mars
Octobre 2015
Jennifer Fernando, Chercheuse au laboratoire de géologie de Lyon : Terre, Planètes et Environnement, Observatoire de Lyon